Je reviens vivant de ce combat,
Tous ces morts sur le champ de bataille,
Je me moque de mes quelques entailles,
Surtout comptaient les nuits où toi et moi...
Oui je pense en particulier à ces nuits,
Où j'avais envie de tes baisers,
Où je voulais ressentir ton toucher,
Tu frémissais sous moi, sans bruit.
Les morts et les blessés de la guerre,
Ceux qu'on abandonnait loin derrière,
J'ai honte du sort qu'on leur réserve.
Je préfère une nuit sans barrière,
Une nuit où je te fais prisonnière,
Tu voudras t'échapper ou bien une trêve.